Le Directive concernant les rapports sur le développement durable des entreprises (CSRD), récemment adoptée par la Commission européenne, est devenue une préoccupation majeure pour les entreprises européennes. Cette directive a des conséquences importantes pour plus de 50 000 moyennes et grandes entreprises opérant dans l'Union européenne. Ces entreprises sont désormais tenues de publier chaque année des données et des politiques relatives au développement durable et aux critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Pour les entreprises européennes, il ne s'agit pas seulement d'une obligation légale, mais d'un impératif stratégique de placer les considérations ESG au cœur de leurs activités afin de garantir la durabilité à long terme.
L'objectif principal de la législation CSRD est de simplifier les rapports sur le développement durable en établissant un cadre unifié pour des informations annuelles complètes sur le développement durable. Simultanément, l'Union européenne a introduit le Norme européenne de rapport sur le développement durable (ESRS) le 31 juillet 2023. Les entreprises seront tenues d'adhérer aux exigences de l'ESRS à partir de l'exercice 2024, selon le calendrier suivant :
- Les grandes entreprises cotées en bourse et les entités d'intérêt public (EIP) : À partir de l'exercice fiscal 2024.
- Grandes entreprises non cotées : À partir de l'exercice fiscal 2025.
- Petites et moyennes entreprises cotées en bourse : Mise en œuvre à partir de l'année fiscale 2026.
L'ESRS, qui s'aligne sur la législation CSRD à venir, s'inspire du règlement de l'UE sur la taxonomie, du règlement sur la divulgation en matière de finance durable (SFDR), ainsi que des normes de durabilité internationales établies et des recommandations en matière de divulgation telles que celles de la Global Reporting Initiative (GRI) et de la Task Force on Climate-related Financial Disclosures (TCFD). Conçue pour répondre aux objectifs de transparence et de responsabilité de l'UE, la norme ESRS exige un éventail plus large de rapports d'information, destinés non seulement aux investisseurs mais aussi aux autres parties prenantes de l'écosystème commercial.
Domaines thématiques du CSRD
La directive CSRD actuelle comprend 12 sections, chacune spécifiant la manière dont les entreprises doivent rendre compte de domaines thématiques distincts. Ces sections comprennent l'ESRS 1 et l'ESRS 2, qui traitent respectivement des exigences générales et des informations à fournir. Les autres sections sont classées par thèmes ESG :
ENVIRONNEMENT
- ESRS E1 (changement climatique)
- ESRS E2 (pollution)
- ESRS E3 (eau et ressources marines)
- ESRS E4 (biodiversité et écosystèmes)
- ESRS E5 (utilisation des ressources et économie circulaire)
SOCIÉTÉ
- ESRS S1 (personnel de l'entreprise)
- ESRS S2 (travailleurs de la chaîne d'approvisionnement)
- ESRS S3 (communautés locales concernées)
- ESRS S4 (consommateurs et utilisateurs finaux)
LE GOUVERNEMENT D'ENTREPRISE
- ESRS G1 (comportement des entreprises)
Les entreprises doivent prévoir suffisamment de temps pour se préparer à se conformer à la législation sur le CSRD. Il est essentiel de procéder à une évaluation précoce des processus et des données existants pour préparer le rapport sur le développement durable dans le cadre de l'ESRS. Cela permet d'identifier les lacunes des processus et les besoins en matière de collecte de données.
5 étapes pour les entreprises
En résumé, voici cinq étapes cruciales permettant aux entreprises de se préparer efficacement :
- Comprendre les exigences: Familiarisez-vous avec la directive CSRD et les normes ESRS pour comprendre la portée du rapport.
- Évaluation de la disponibilité et de la qualité des données: Identifier les lacunes dans les processus de collecte de données et élaborer des plans de collecte de données.
- Formation et sensibilisation: Veillez à ce que votre équipe comprenne l'importance de la conformité à la directive CSRD et son rôle.
- Créer un cadre pour l'établissement des rapports: Définir les processus de reporting, les rôles, les responsabilités et les outils nécessaires.
- Contrôler les progrès: Suivre en permanence les progrès réalisés pour atteindre les objectifs et adapter les processus d'établissement de rapports à mesure que la qualité des données s'améliore.
Les rapports sur le développement durable ne se limitent pas à des chiffres et à des politiques. Il nécessite la mise en place d'une main-d'œuvre compétente et d'un écosystème de données bien structuré. Lorsqu'il est organisé efficacement, cet écosystème permet d'extraire des informations précieuses qui contribuent à la durabilité et à la prospérité des entreprises.
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