Le Canada se trouve à un moment charnière de son parcours énergétique et climatique. En tant que l'un des principaux exportateurs d'énergie au monde - avec ses vastes sables bitumineux, ses réserves de gaz naturel et ses grands projets d'infrastructure - le pays est également confronté à des pressions croissantes pour respecter son engagement en matière de émissions nettes nulles d'ici à 2050 dans le cadre de la Accord de Paris.
Cette tension entre la dépendance économique à l'égard des combustibles fossiles et les objectifs climatiques urgents est plus que politique - elle pose des risques matériels et des défis stratégiques pour les entreprises, les investisseurs et les décideurs politiques.
Croissance des combustibles fossiles dans un contexte de zéro net
Le secteur du pétrole et du gaz représente presque 5% du PIB du Canada et soutient plus de 500 000 emplois directs et indirectsLes entreprises de l'Union européenne sont en train de mettre en place des systèmes de gestion de l'environnement, en particulier en Alberta, en Saskatchewan et à Terre-Neuve et Labrador.
Des investissements massifs dans Terminaux GNL (par exemple, le projet LNG Canada)les expansions de pipelines (comme le Expansion de Trans Mountain), et l'exploration reflète la confiance dans la demande à court et moyen terme du secteur.
"Accroître l'ambition énergétique du Canada est un impératif économique et géopolitique". dit Peter Tertzakianéconomiste de l'énergie et fondateur de l'ARC Energy Research Institute.
Selon la Agence internationale de l'énergie (AIE)Le Canada peut atteindre son objectif de 30% d'ici 2030 en protégeant ses principales zones de biodiversité sans entraver de manière significative le développement de l'énergie éolienne et solaire nécessaire pour atteindre ses objectifs en matière d'émissions nettes zéro.
La production de pétrole et de gaz représente un tiers des émissions du Canada et un vingtième de son PIB, d'après le rapport de la Commission européenne sur les émissions de gaz à effet de serre. Institut Pembina. Si le monde atteint son objectif de zéro net d'ici 2050, la demande mondiale de pétrole diminuera et la production canadienne de pétrole brut entamera un déclin à long terme dans les années 2030, pour finalement chuter de 80% d'ici 2050. (Source des données : Organisme canadien de réglementation de l'énergie ; voir Respecter le plafond d'émissions (2024))
Les engagements en matière de climat sous pression
Le Canada a légiféré sur l'action climatique par le biais de la Loi canadienne sur la responsabilité en matière d'émissions nettes zéro, ciblant un 40-45% réduction des émissions de GES par rapport aux niveaux de 2005 d'ici à 2030.
Toutefois, un Rapport 2024 de la Commissaire à l'environnement et au développement durable indique que le Canada progresse vers ses objectifs en matière de climat et d'émissions pour 2030, mais il est probable qu'il n'atteindra pas ses objectifs si les politiques ne sont pas considérablement accélérées et renforcées.
De nouvelles réglementations et de nouveaux cadres, tels que le Conseil canadien des normes de durabilité (CSSB) et Loi sur la responsabilité en matière d'émissions nettes zéroLes États membres de l'UE renforcent leurs attentes en matière de déclaration d'émissions, d'intensité de carbone et de planification de la transition.
Performance ESG et risque d'investissement
L'incohérence entre l'expansion des combustibles fossiles et les engagements en faveur du climat a déjà une influence. Notations ESG, l'évaluation des risques financierset l'appétit des investisseurs.
Selon MSCILes entreprises canadiennes sont de plus en plus filtrées par des indices axés sur l'ESG, tels que le Indice de sélection MSCI Canadaqui exclut les entreprises mal notées sur le plan ESG ou exposées à des controverses majeures. Cette approche souligne le fait que l'accès aux capitaux mondiaux est désormais directement lié à des performances ESG crédibles, ce qui accroît la pression sur les entreprises du secteur des combustibles fossiles pour qu'elles adoptent des stratégies de transition transparentes.
Le bon côté des choses, c'est qu'en 2024, le Canada grimpé à la 8e place mondiale avec $35 milliards d'euros d'investissements dans les énergies propres. Cette étape souligne l'importance de l'investissement de la nation dans les énergies propres. L'UE a renouvelé son engagement en faveur de la durabilité et sert d'exemple puissant de la manière dont les pays peuvent se redresser après des années de retard.. Grâce à des orientations politiques cohérentes et à des signaux forts en matière d'investissement, le Canada prouve qu'il est possible d'améliorer la qualité de vie de ses citoyens. l'énergie propre n'est pas seulement une nécessité environnementale, mais aussi un catalyseur de la croissance économique à long terme.
Le rôle de la stratégie ESG pour combler le fossé
Les entreprises canadiennes n'ont pas à choisir entre la croissance économique et la responsabilité climatique. Elles doivent au contraire élaborer des stratégies ESG qui concilient les deux. Les actions clés sont les suivantes :
- Engager les parties prenantes (régulateurs, investisseurs, communautés autochtones) pour identifier les risques climatiques importants.
- Mise en œuvre de la Protocole sur les gaz à effet de serre, TCFDet Initiative sur les objectifs scientifiques (SBTi).
- Investir dans énergie propre, captage du carboneet économie circulaire
- Fournir des informations transparentes et vérifiables sur le climat à éviter l'écoblanchiment et les réactions négatives de la réglementation.
Un exemple concret : En tant que rapporté Selon CBC News, le producteur de sables bitumineux Cenovus Energy a annoncé en janvier 2020 qu'il "visait à réduire à zéro ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050 et à remettre en état des centaines de sites de puits désaffectés" dans le cadre de ses nouveaux objectifs en matière de développement durable.
Pour l'avenir énergétique du Canada, il ne s'agit plus de choisir un camp, mais de naviguer dans la complexité avec clarté. Si les combustibles fossiles restent économiquement importants, la responsabilité climatique est désormais une attente de base de la part des investisseurs, des consommateurs et des régulateurs.
Les entreprises qui s'appuient sur la science, la stratégie et la transparence seront les mieux placées pour faire face à la transition et saisir les nouvelles opportunités offertes par l'économie durable.
Renforcer les capacités en matière d'ESG au Canada
Pour les professionnels et les organisations qui cherchent à naviguer efficacement dans la transition énergétique, une formation spécialisée peut être un atout précieux. Les Programme des praticiens certifiés en développement durable (ESG) du Canada - Édition Leadership offre un parcours structuré pour développer une expertise pratique en matière de stratégie ESG, de gestion des risques et de reporting aligné sur les normes mondiales telles que GRI, SASB, TCFD et ESRS.
Les participants étudient comment :
- Construire des stratégies de résilience climatique dans leurs chaînes de valeur.
- Identifier et gérer les risques et les opportunités ESG.
- Aligner Les objectifs de l'organisation avec les cadres internationaux de développement durable.
Ce programme a été adopté par des professionnels d'institutions canadiennes de premier plan, notamment le Conseil national de recherches du Canada, Sun Life et Parkland Corporation, ce qui témoigne d'une demande croissante de connaissances ESG pratiques et axées sur la mise en œuvre.
Pour ceux qui cherchent à renforcer leur impact sur le développement durable, ce programme offre une voie crédible pour acquérir les outils et la perspective nécessaires pour diriger pendant la transition.